1945. Quatre bandits, un bœuf volé, un dragon sous un sofa, un frère jaloux et un contrôleur du régime soviétique égorgé dans un moulin : tels sont les ingrédients d’une mystérieuse histoire que Temuri et Nodari, les deux protagonistes du film tentent de reconstruire. Les deux acolytes don quichottesques déambulent dans Kisiskhevi, un petit village de Géorgie, frappant aux portes à la recherche de la vérité sur ces événements datant de plus de soixante-dix ans. Bientôt, les témoignages rocambolesques transforment une anecdote de voisinage en une légende épique. L'on assiste à la reconstruction documentaire et fabuleuse d’un fait divers réel.
Réalisateurs | Thomas Reichlin, Elene Naveriani |
Acteur | Caroline Châtelet |
Partager sur |
Immersion dans un petit village géorgien, l’histoire de cet homme devenu fou, d’un bœuf volé, de voleurs assassinés, et de fantômes qui continueraient à hanter les bois alentours devient l’occasion d’une enquête à plusieurs faces. L’anecdote contée par les habitant·es – tou·tes d’un certain âge – filmé·es le plus souvent devant chez eux, la manière dont les récits s’entremêlent et se recomposent, donnent à voir les modalités de construction de la rumeur (entre peur de la médisance ou du qu’en-dira-t’on), sa diffusion et le rapport que chacun·e entretient avec elle. Se dessine, aussi, par le portrait de ce village et de ses habitant·es, des différences genrées quant à la prise de parole, ainsi que les dynamiques de relation entre des personnes vivant sur un même petit territoire. Si la véracité des faits est difficile à évaluer, ceux-ci sont propices à l’imaginaire et aux fantasmes, rappelant que toutes ces histoires hantent et structurent le quotidien même le plus prosaïque.
Caroline Châtelet
Journaliste, critique et dramatique
Immersion dans un petit village géorgien, l’histoire de cet homme devenu fou, d’un bœuf volé, de voleurs assassinés, et de fantômes qui continueraient à hanter les bois alentours devient l’occasion d’une enquête à plusieurs faces. L’anecdote contée par les habitant·es – tou·tes d’un certain âge – filmé·es le plus souvent devant chez eux, la manière dont les récits s’entremêlent et se recomposent, donnent à voir les modalités de construction de la rumeur (entre peur de la médisance ou du qu’en-dira-t’on), sa diffusion et le rapport que chacun·e entretient avec elle. Se dessine, aussi, par le portrait de ce village et de ses habitant·es, des différences genrées quant à la prise de parole, ainsi que les dynamiques de relation entre des personnes vivant sur un même petit territoire. Si la véracité des faits est difficile à évaluer, ceux-ci sont propices à l’imaginaire et aux fantasmes, rappelant que toutes ces histoires hantent et structurent le quotidien même le plus prosaïque.
Caroline Châtelet
Journaliste, critique et dramatique
Français
Anglais