Je suis dans l’isolement le plus complet, plongée dans les silences d’un paysage d’une très grande beauté. Je laisse ma caméra de côté, et je recueille les sons que cet espace me donne à entendre. J’écoute le paysage et les témoignages d’habitants de la commune de Saint-Mélany sur leur rapport au sonore dans cet environnement si particulier. Je n’envisage la réalisation des images qu’en résonance avec ces enregistrements. Filmées le jour, je les projette la nuit sur différents supports que je trouve à l’atelier, et les re-filme : une tentative de mise à distance du réel pour ouvrir à une écoute sensible des sons et des voix.
Réalisateur | Sabine Massenet |
Acteur | Daniel Deshays |
Partager sur |
La nuit est une orée. Une de celles qui nous mènent vers les mondes silencieux. Ainsi, Sabine Massenet choisit de partir du noir, sous l’écoute du souffle volontaire de la lampe à gaz ; cliquet du Bleuet qu’on allume. Faire la lumière, dans une lueur ténue, faire toute la lumière sur l’écoute. Questionner les silences des habitants d’un village perdu. Décrire le silence, c’est dire la diversité et l’incertitude fragile des indices de présences — des très petites activités du vivant, de près comme de loin. Le film s’élabore comme une projection soumise aux aléas du vent. Les images projetées sur des supports flottants forment des tableaux qui bouleversent la stabilité du réel. Cette incertitude du tangible nous aide à nous souvenir de ce qui en nous fait mémoire : ces instants de solitude où notre écoute vagabonde vers les échos primitifs et lointains de villages dépeuplés.
Daniel Deshays
Ingénieur du son
La nuit est une orée. Une de celles qui nous mènent vers les mondes silencieux. Ainsi, Sabine Massenet choisit de partir du noir, sous l’écoute du souffle volontaire de la lampe à gaz ; cliquet du Bleuet qu’on allume. Faire la lumière, dans une lueur ténue, faire toute la lumière sur l’écoute. Questionner les silences des habitants d’un village perdu. Décrire le silence, c’est dire la diversité et l’incertitude fragile des indices de présences — des très petites activités du vivant, de près comme de loin. Le film s’élabore comme une projection soumise aux aléas du vent. Les images projetées sur des supports flottants forment des tableaux qui bouleversent la stabilité du réel. Cette incertitude du tangible nous aide à nous souvenir de ce qui en nous fait mémoire : ces instants de solitude où notre écoute vagabonde vers les échos primitifs et lointains de villages dépeuplés.
Daniel Deshays
Ingénieur du son
Français
Anglais