Conçu à partir d'une photographie de Ron Haviv prise à Bijeljina, le 31 mars 1992, dans les premiers jours de la guerre de Bosnie, où vient d’avoir lieu l’un des premiers épisodes d’épuration ethnique, "Je vous salue, Sarajevo" dénonce l'acte de guerre et la torture.
Réalisateur | Jean-Luc Godard |
Acteur | Jean-Gabriel Périot |
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En deux minutes dix secondes, avec une économie de moyen extrême (une photographie de presse, une musique, une voix off et un photogramme mystérieux), Jean-Luc Godard signe non seulement l’un de ses plus grands films mais aussi l’un des plus grands films du cinéma. "Je vous salue, Sarajevo" est un film inépuisable : on peut le regarder en boucle, on le voit alors, on l’entend, on le comprend toujours plus précisément mais on n’en saisit pourtant jamais toute la complexité. Un pur cristal, ou des éclats d’un miroir sur le sol, où se reflètent et se diffractent l’histoire, l’image, la politique, l’éthique, l’art, la mort et la vie elle-même. C’est en même temps un film clair, programmatique, sur le montage d’archives et par extension sur le travail du cinéma. Il ne s’agit jamais pour un cinéaste de donner à voir, ou à revoir, aux spectateurs une ou des images. Il s’agit plutôt de traduire l’expérience d’un regard singulier, celui du cinéaste, sur des images. Dans "Je vous salue, Sarajevo", ce n’est pas une photographie que l’on découvre, c’est la manière dont Jean-Luc Godard l’a regardé, ce qu’il y a vu et tous les abîmes qui se sont alors ouverts à ses yeux.
Jean-Gabriel Périot
Réalisateur
En deux minutes dix secondes, avec une économie de moyen extrême (une photographie de presse, une musique, une voix off et un photogramme mystérieux), Jean-Luc Godard signe non seulement l’un de ses plus grands films mais aussi l’un des plus grands films du cinéma. "Je vous salue, Sarajevo" est un film inépuisable : on peut le regarder en boucle, on le voit alors, on l’entend, on le comprend toujours plus précisément mais on n’en saisit pourtant jamais toute la complexité. Un pur cristal, ou des éclats d’un miroir sur le sol, où se reflètent et se diffractent l’histoire, l’image, la politique, l’éthique, l’art, la mort et la vie elle-même. C’est en même temps un film clair, programmatique, sur le montage d’archives et par extension sur le travail du cinéma. Il ne s’agit jamais pour un cinéaste de donner à voir, ou à revoir, aux spectateurs une ou des images. Il s’agit plutôt de traduire l’expérience d’un regard singulier, celui du cinéaste, sur des images. Dans "Je vous salue, Sarajevo", ce n’est pas une photographie que l’on découvre, c’est la manière dont Jean-Luc Godard l’a regardé, ce qu’il y a vu et tous les abîmes qui se sont alors ouverts à ses yeux.
Jean-Gabriel Périot
Réalisateur