Nous sommes en 2009, 20 ans après la chute du Mur. Hans Narva, sur ses papiers Torsten Müller-Fornah, a 40 ans. C’est un musicien, ancien bassiste d'un groupe légendaire en RDA, "Herbst in Peking" ("L'Automne à Pékin"), un nostalgique, un anticapitaliste et surtout un pur Berlinois de souche. Il a passé toute sa vie à Berlin-Est, la première moitié sous le régime socialiste, la seconde, sous le régime capitaliste. Bien que sa vie gravite pratiquement toujours autour du même point depuis sa naissance, il vit aujourd’hui dans un tout autre monde. À 14 ans, Hans a été incarcéré pour sédition et mutinerie, à 40 ans, il comparaît de nouveau en justice après deux condamnations avec sursis pour conduite sans permis...
Réalisateur | Claudia Lehmann |
Acteur | Jürgen Ellinghaus |
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"Sursitaire en liberté conditionnelle à vie", c'est ainsi qu'un ami résume le statut précaire de Hans. C'est l'addiction au rythme berlinois qui le tient debout et le menace, rythme qui a failli lui devenir fatal au moment des accélérations liées à "l'arrivée de l'Ouest". Le troc permanent (de galères, de groupes, de noms) semble être sa stratégie de survie, à l'instar de Hans-la-chance, héros du conte populaire auquel emprunte le titre. Sa ville, elle-même en métamorphose permanente, le "cadre" mais semble vouloir se dérober à lui. Hans, faussement décontracté, un brin mégalo mais d'une capacité d'indignation toujours intacte, affable, insaisissable ("Je suis quatre"), nous entraîne dans une déambulation sur les lieux de ses jeunes années et dans la bande-son d'un Berlin où certains des rêves cultivés en 1989 peinent à survivre, s'ils ne sont pas déjà des lointains souvenirs.
Jürgen Ellinghaus
Programmateur, auteur-réalisateur
"Sursitaire en liberté conditionnelle à vie", c'est ainsi qu'un ami résume le statut précaire de Hans. C'est l'addiction au rythme berlinois qui le tient debout et le menace, rythme qui a failli lui devenir fatal au moment des accélérations liées à "l'arrivée de l'Ouest". Le troc permanent (de galères, de groupes, de noms) semble être sa stratégie de survie, à l'instar de Hans-la-chance, héros du conte populaire auquel emprunte le titre. Sa ville, elle-même en métamorphose permanente, le "cadre" mais semble vouloir se dérober à lui. Hans, faussement décontracté, un brin mégalo mais d'une capacité d'indignation toujours intacte, affable, insaisissable ("Je suis quatre"), nous entraîne dans une déambulation sur les lieux de ses jeunes années et dans la bande-son d'un Berlin où certains des rêves cultivés en 1989 peinent à survivre, s'ils ne sont pas déjà des lointains souvenirs.
Jürgen Ellinghaus
Programmateur, auteur-réalisateur
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