Pulcinella, le serviteur idiot, est envoyé depuis les profondeurs du Vésuve dans la Campanie d’aujourd’hui afin d’exaucer les dernières volontés de Tommaso, un simple berger : sauver un jeune buffle nommé Sarchiapone. Dans le domaine de Carditello, une résidence des Bourbons en ruine, abandonnée au cœur de la « terre des feux », dont Tommaso s’occupait, Pulcinella trouve le petit buffle et l’emporte vers le nord avec lui. Les deux serviteurs, homme et animal, entreprennent un long voyage dans une Italie belle et perdue.
Réalisateur | Pietro Marcello |
Acteur | Daniela Persico |
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Avec Bella e Perduta, inévitable rappel du « Va, Pensiero », le chœur des esclave de Verdi (« Oh mia patria sì bella e perduta! » - « Oh ma patrie si belle et perdue ! »), le réalisateur de Caserta effectue un voyage pastoral sans précédent dans les campagnes italiennes, dernier vestige d'un possible salut pour le pays. C'est un film marqué par une blessure profonde, celle de la décadence du Sud mais surtout par la disparition du protagoniste héroïque, Tommaso. Une présence constante, un regard et un visage d'une dignité inégalée, avec des yeux qui semblent crier un impératif : ne pas se rendre. Son travail de gardien de la Reggia di Carditello, une des nombreuses beautés abandonnées, se transforme en lutte contre un progrès qui a mortifié l'humanité, à partir du rapport établi avec les animaux. L'âme du film devient le buffle Sarchiapone, fuyant un destin de mort. Plus encore que les films précédents, Bella e Perduta affirme avec force l'idée d'un cinéma luttant contre l’oubli.
Daniela Persico
Programmatrice et critique
Avec Bella e Perduta, inévitable rappel du « Va, Pensiero », le chœur des esclave de Verdi (« Oh mia patria sì bella e perduta! » - « Oh ma patrie si belle et perdue ! »), le réalisateur de Caserta effectue un voyage pastoral sans précédent dans les campagnes italiennes, dernier vestige d'un possible salut pour le pays. C'est un film marqué par une blessure profonde, celle de la décadence du Sud mais surtout par la disparition du protagoniste héroïque, Tommaso. Une présence constante, un regard et un visage d'une dignité inégalée, avec des yeux qui semblent crier un impératif : ne pas se rendre. Son travail de gardien de la Reggia di Carditello, une des nombreuses beautés abandonnées, se transforme en lutte contre un progrès qui a mortifié l'humanité, à partir du rapport établi avec les animaux. L'âme du film devient le buffle Sarchiapone, fuyant un destin de mort. Plus encore que les films précédents, Bella e Perduta affirme avec force l'idée d'un cinéma luttant contre l’oubli.
Daniela Persico
Programmatrice et critique
Français
La Traversée - épisode 3