Un beau soir de mai, Rafaël dos Santos s'est fait passer à tabac par des flics corrompus qui sont venus le faire chanter. Rafaël doit fuir Belo Horizonte. Commence alors pour lui une descente dans les enfers de la drogue, de la truanderie et de la répression policière. En trois séquences sont noués les actes de violence, les traces qu'ils laissent dans la mémoire individuelle et collective et les possibilités de réplique.
Réalisateur | Affonso Uchôa |
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Les jeunes adultes qui descendent des esclaves déportés au Brésil sont les principales victimes de la violence systémique, à la fois sociale et politique, qui règne au Brésil. Dans cet exercice de mémoire, le réalisateur a choisi de ne s'en tenir qu'à la parole et au ressenti du réprouvé, qu'il fait exister dans trois dispositifs qui permettent de mettre à nu une émotion paralysante, à la fois brûlante et contenue : le making-of d'une scène de reconstitution jouée par les victimes elles-mêmes ; le récit des faits dans un plan rapproché comme une confidence devant l'âtre ; une performance de survie sous forme de jeu qui interroge l'acte de résister. La forme courte et la simplicité de la mise en scène contribuent à densifier le propos et à sortir du pathos : la caméra filme un fait social qui nécessite une mobilisation politique. Avec ce film à la sobriété percutante, présenté dans plusieurs festivals internationaux, le réalisateur interroge aussi les formes et le sens du cinéma (documentaire).
Emmanuel Deniaud
Programmateur Documentaires Cinélatino, Rencontres de Toulouse
Les jeunes adultes qui descendent des esclaves déportés au Brésil sont les principales victimes de la violence systémique, à la fois sociale et politique, qui règne au Brésil. Dans cet exercice de mémoire, le réalisateur a choisi de ne s'en tenir qu'à la parole et au ressenti du réprouvé, qu'il fait exister dans trois dispositifs qui permettent de mettre à nu une émotion paralysante, à la fois brûlante et contenue : le making-of d'une scène de reconstitution jouée par les victimes elles-mêmes ; le récit des faits dans un plan rapproché comme une confidence devant l'âtre ; une performance de survie sous forme de jeu qui interroge l'acte de résister. La forme courte et la simplicité de la mise en scène contribuent à densifier le propos et à sortir du pathos : la caméra filme un fait social qui nécessite une mobilisation politique. Avec ce film à la sobriété percutante, présenté dans plusieurs festivals internationaux, le réalisateur interroge aussi les formes et le sens du cinéma (documentaire).
Emmanuel Deniaud
Programmateur Documentaires Cinélatino, Rencontres de Toulouse
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