En 1970, ils étaient 3,5 millions d’émigrés installés en France. Beaucoup étaient relégués dans des bidonvilles, dans des banlieues de la capitale. Parmi eux un grand nombre de Portugais. Peuple anonyme, gens des baraques. En décembre de cette année, Robert Bozzi tourna un petit film sur l’une de ces favelas de Saint-Denis, à l’époque l’une des trois plus grandes villes portugaises d’Europe. En 1995, il retourne enquêter sur ces anciens lieux de misère, transformés depuis en petites cités HLM. Il retrouve plusieurs de ces gens des baraques d’antan, demeurés sur place. Avec dignité, ils décrivent leur sordide existence dans ces taudis, la promiscuité, les enfants mordus par les rats. Beaucoup d’entre eux, ayant avec le temps amassé suffisamment d’argent pour se construire une maison, se sont réinstallés définitivement au Portugal, ou bien y retournent en été pour les vacances. (Doc & Film international / Distributeur)
Acteur | Pascal Privet |
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Avec son premier film, "Les Immigrés en France : le logement", Robert Bozzi avait dénoncé la vie précaire des familles dans le bidonville. Plus de 20 ans après, revoyant ses images, il ne saurait dire qui sont ces habitants des baraques dont il n'a pas demandé le nom.
Insatisfait, il décide de rendre leur humanité à ces visages. L'image d'un nouveau-né dans les bras de sa mère l'obsède. Il lui faut retrouver ceux qui ont incarné dans les baraques l'image mythique de la maternité.
Remontant des pistes incertaines, il prend le temps cette fois de faire connaissance avec ceux qu'il retrouve. Muni de sa petite caméra Hi-8, il se laisse volontiers inviter dans leur nouvelle vie afin d'apprendre leur histoire.
C'est la lutte des pères et des mères qui veulent donner une vie meilleure à leurs enfants, une histoire sans cesse recommencée.
Pascal Privet
Réalisateur, programmateur indépendant
Avec son premier film, "Les Immigrés en France : le logement", Robert Bozzi avait dénoncé la vie précaire des familles dans le bidonville. Plus de 20 ans après, revoyant ses images, il ne saurait dire qui sont ces habitants des baraques dont il n'a pas demandé le nom.
Insatisfait, il décide de rendre leur humanité à ces visages. L'image d'un nouveau-né dans les bras de sa mère l'obsède. Il lui faut retrouver ceux qui ont incarné dans les baraques l'image mythique de la maternité.
Remontant des pistes incertaines, il prend le temps cette fois de faire connaissance avec ceux qu'il retrouve. Muni de sa petite caméra Hi-8, il se laisse volontiers inviter dans leur nouvelle vie afin d'apprendre leur histoire.
C'est la lutte des pères et des mères qui veulent donner une vie meilleure à leurs enfants, une histoire sans cesse recommencée.
Pascal Privet
Réalisateur, programmateur indépendant
Français