Toutes les polices de France sont aux trousses de la mystérieuse "Cellule 34" qui menace de mort le président de la République. 150 policiers dont la brigade antiterroriste débarquent dans un petit village de l’Hérault. Qui sont ces dangereux papys accusés d’être le corbeau ? C’est l’histoire invraisemblable d’une farce juridique qui aura inquiété jusqu’à l’Élysée et fait débouler l’élite de la police antiterroriste dans un petit village où une bande de villageois aux gabarits plutôt Obélix qu’Astérix résistent. Ces drôles de zouaves ont très bien compris que la démocratie ne s’use que si l’on ne s’en sert pas. Une fable de la France d’aujourd’hui.
Réalisateur | Olivier Azam |
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À Saint-Pons de Thomières, village perché dans l’Hérault, la police ne badine pas avec le terrorisme. Sûre de son coup, elle arrête au petit matin une poignée d’habitants soupçonnés d’être les auteurs anonymes de menaces à l’encontre de quelques hommes politiques dont Nicolas Sarkozy, alors président de la République. Qui sont ces dangereux individus cueillis dès potron-minet ? Ils ont des mines "pas tibulaires, mais presque". Certains ont les cheveux longs, d’autres sont tatoués. Ils se retrouvent au lieu dit la Cigale, le bar-tabac du coin. Affichent une moyenne d’âge de 70 ans : des papys flingueurs lanceurs d’alerte soupçonnés d’être les auteurs des fameuses – pour ne pas dire fumeuses – missives. L’accusation repose sur du vide et s’éteindra, comme un feu de paille.
Le film démonte l’engrenage politico-répressif où tous ceux qui ne filent pas droit sont désormais suspects. Ici, exit la plainte, place à l’humour ravageur pour raconter cette histoire où les héros sont des citoyens, des militants qui se mêlent de ce qui les regarde et ne s’en laissent pas conter par les autorités. Un film jubilatoire, impertinent, un film qui conjugue utopie et politique.
Marie-José Sirach
Journaliste et critique à L'Humanité
À Saint-Pons de Thomières, village perché dans l’Hérault, la police ne badine pas avec le terrorisme. Sûre de son coup, elle arrête au petit matin une poignée d’habitants soupçonnés d’être les auteurs anonymes de menaces à l’encontre de quelques hommes politiques dont Nicolas Sarkozy, alors président de la République. Qui sont ces dangereux individus cueillis dès potron-minet ? Ils ont des mines "pas tibulaires, mais presque". Certains ont les cheveux longs, d’autres sont tatoués. Ils se retrouvent au lieu dit la Cigale, le bar-tabac du coin. Affichent une moyenne d’âge de 70 ans : des papys flingueurs lanceurs d’alerte soupçonnés d’être les auteurs des fameuses – pour ne pas dire fumeuses – missives. L’accusation repose sur du vide et s’éteindra, comme un feu de paille.
Le film démonte l’engrenage politico-répressif où tous ceux qui ne filent pas droit sont désormais suspects. Ici, exit la plainte, place à l’humour ravageur pour raconter cette histoire où les héros sont des citoyens, des militants qui se mêlent de ce qui les regarde et ne s’en laissent pas conter par les autorités. Un film jubilatoire, impertinent, un film qui conjugue utopie et politique.
Marie-José Sirach
Journaliste et critique à L'Humanité
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