Dans une banlieue industrielle, deux usines se font face : une ancienne papeterie fermée depuis peu, qui fait l’objet d’un projet de renouvellement urbain et économique et, de l’autre côté de la rue, une forge d’aluminium qui semble être l’incarnation chancelante d’un monde industriel à l’agonie. Dans ce territoire incertain, quel avenir se dessine ? À travers ces deux espaces aux lumières et aux bruits si différents, "After Work" fait le portrait d’un monde du travail en pleine mutation.
Réalisateur | Julia Pinget |
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Fin de l'ère industrielle, liquidations, réhabilitation des friches… l'histoire semble connue. Et pourtant, "After Work" déjoue les attentes en prenant le temps d'observer ce passage du laminoir à l'open space. Julia Pinget arpente ce bout de territoire dans la durée et donne corps à ce qui n'apparait pas dans les statistiques. Avec sa caméra, elle saisit au fil des mois puis des années, réunions d'élus et de salariés, chantiers et inaugurations, mais aussi ces gestes et postures qui actent pas à pas une nouvelle physionomie du travail. Dès lors, que faire de ce projet de coopérative ouvrière face aux chantres du free lance ? Une cadre dynamique et enjouée révèle ainsi lors d'un workshop : "la moitié des travailleurs européens seront indépendants en 2035". Quand le glaive penche dangereusement du côté de l'atomisation du travailleur, cette phrase d'un ouvrier en bleu de chauffe continue de résonner : "L'intérêt, il n'est pas personnel. Il est collectif."
Éva Tourrent
Responsable artistique de Tënk
Fin de l'ère industrielle, liquidations, réhabilitation des friches… l'histoire semble connue. Et pourtant, "After Work" déjoue les attentes en prenant le temps d'observer ce passage du laminoir à l'open space. Julia Pinget arpente ce bout de territoire dans la durée et donne corps à ce qui n'apparait pas dans les statistiques. Avec sa caméra, elle saisit au fil des mois puis des années, réunions d'élus et de salariés, chantiers et inaugurations, mais aussi ces gestes et postures qui actent pas à pas une nouvelle physionomie du travail. Dès lors, que faire de ce projet de coopérative ouvrière face aux chantres du free lance ? Une cadre dynamique et enjouée révèle ainsi lors d'un workshop : "la moitié des travailleurs européens seront indépendants en 2035". Quand le glaive penche dangereusement du côté de l'atomisation du travailleur, cette phrase d'un ouvrier en bleu de chauffe continue de résonner : "L'intérêt, il n'est pas personnel. Il est collectif."
Éva Tourrent
Responsable artistique de Tënk
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