Carte blanche proposée par Tënk et Documentaire sur Grand Écran (DSGE)
« Mais avec plaisir, choisir trois films bien sûr, très touché, c’est moi qui vous remercie… »
Et là déboule un catalogue de 280 films – celui de Documentaire sur Grand Écran.
Deux-cent-quatre-vingt !
Une aiguille dans une botte de foin, je ferai ça plus tard, j’ai un scénario, un vrai (de fiction !) à finir, moi.
Et voilà comment l’on passe un été hanté.
Le catalogue me faisait de l’œil sur l’ordi alors de temps en temps je le parcourais, cueilli par sa richesse :
Oh les Mograbi, ce Rouch que j’adore, pfff Kramer, van der Keuken, Chris Marker, Claire Simon, Gheerbrant, Agüero, Dindo, Treilhou, Step Across the Border génial… sur grand écran en plus ! Ça va me prendre deux secondes, fastoche, je ferai ça plus tard. J’ai un scénario (de fiction ??) à finir… les commissions de financements…
Mhmm… ça marine, ça se mélange, je m’énerve contre mon scénario. Fiction fiction, j’en veux plus. Congélation. J’étais si bien tout seul avec ma caméra et mes micros à me nourrir de musiciens au travail, Zorn !
« Fais ce que tu veux, c’est toi qui choisis ».
M’enfin ça ne s’appelle pas une rencontre ça, ça s’appelle le pouvoir.
En fait, je vais enterrer 277 films, mais pourquoi j’ai accepté !
Labarthe, t’es où ! André, t’aurais fait quoi ? (oui, je le visite chaque jour)
Laisse le hasard choisir… le sens, c’est ce qui s’évapore…
Ah oui oui, allez roulette russe… Tac ! Qui c’est ça, je connais pas… On relance : elle non plus… et eux, ils viennent d’où ?... Merde, je connais rien en fait. Tous ces gens qui font des choses, partout, tout le temps… bon ça sert à rien que j’écrive un film de plus.
Lucie Bonvin, la légende de la DGSE (pardon… DSGE) est en vacances, profitons-en, elle ne répondra pas à mon mail demandant les liens de quelques films… Raté, dans la seconde, ils arrivent.
Je trempe un orteil et finis par plonger dans le torrent, Lucie m’alimentant de trois, cinq, dix films d’un coup.
Et tout s’ouvre. Les regards foisonnants, les inventions sidérantes de cinéma me rendent la richesse du monde et le désir d’écrire.
Le choix des trois programmes devient, tout simplement, un portrait chinois de là où j’en suis en ce moment :
Eric Pauwels me libère de l’argent : mon film, je le ferai, même sans financements.
Andrea Santana et Jean-Pierre Duret de la plainte : Ta gueule ! Travaille !!!
Dominique Cabrera des frontières : la forme vient du cœur.
A.S. Labarthe : Je ne fabrique rien : je vole. Et j’attends que ça se transforme.
Photo © Julien Mignot
5 documentaires
Brésil. Nordeste. État du Pernambouc. Une immense station-service au milieu d’une terre brûlée, traversée par une route sans fin. Cocada et Nego, 14 et 13 ans, s’interrogent sur leur identité et leur avenir.
L'histoire d'un homme qui se retire dans la petite maison de son jardin. Au gré des saisons, avec le temps qui passe, il s'abandonne aux voyages, ces voyages que l'on fait autour d'une chambre, en compagnie de souvenirs et d'objets amis. Cet homme est cinéaste : il rêve qu’il fait un film qui contiendrait tous les films qu’il a rêvé de faire.
Ici : la France 1987, là-bas : l’Algérie 1963. Comment accepter cet héritage ? Un film de mémoire à travers des portraits de la famille de Dominique Cabrera.
_« En vue de leur réinsertion professionnelle, Val Services au Val Fourré emploie des habitants du quartier à l’entretien et à l’amélioration du cadre de vie. »_ Réjane fait le ménage dans l’une des tours de la cité. Au fil des étages, elle se livre peu à peu.
À La Poste, les habitants de La Courneuve viennent toucher leurs allocations et le RMI. L'argent circule, l'argent manque. Les jeunes postiers, salariés ordinaires, reçoivent de plein fouet le choc de la pauvreté de l'autre.
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