Mathieu Amalric programme

Mathieu Amalric programme

Carte blanche proposée par Tënk et Documentaire sur Grand Écran (DSGE)

« Mais avec plaisir, choisir trois films bien sûr, très touché, c’est moi qui vous remercie… »

Et là déboule un catalogue de 280 films – celui de Documentaire sur Grand Écran.

Deux-cent-quatre-vingt !

Une aiguille dans une botte de foin, je ferai ça plus tard, j’ai un scénario, un vrai (de fiction !) à finir, moi.

Et voilà comment l’on passe un été hanté.

Le catalogue me faisait de l’œil sur l’ordi alors de temps en temps je le parcourais, cueilli par sa richesse :

Oh les Mograbi, ce Rouch que j’adore, pfff Kramer, van der Keuken, Chris Marker, Claire Simon, Gheerbrant, Agüero, Dindo, Treilhou, Step Across the Border génial… sur grand écran en plus ! Ça va me prendre deux secondes, fastoche, je ferai ça plus tard. J’ai un scénario (de fiction ??) à finir… les commissions de financements…

Mhmm… ça marine, ça se mélange, je m’énerve contre mon scénario. Fiction fiction, j’en veux plus. Congélation. J’étais si bien tout seul avec ma caméra et mes micros à me nourrir de musiciens au travail, Zorn !

« Fais ce que tu veux, c’est toi qui choisis ».

M’enfin ça ne s’appelle pas une rencontre ça, ça s’appelle le pouvoir.

En fait, je vais enterrer 277 films, mais pourquoi j’ai accepté !

Labarthe, t’es où ! André, t’aurais fait quoi ? (oui, je le visite chaque jour)

Laisse le hasard choisir… le sens, c’est ce qui s’évapore…

Ah oui oui, allez roulette russe… Tac ! Qui c’est ça, je connais pas… On relance : elle non plus… et eux, ils viennent d’où ?... Merde, je connais rien en fait. Tous ces gens qui font des choses, partout, tout le temps… bon ça sert à rien que j’écrive un film de plus.

Lucie Bonvin, la légende de la DGSE (pardon… DSGE) est en vacances, profitons-en, elle ne répondra pas à mon mail demandant les liens de quelques films… Raté, dans la seconde, ils arrivent.

Je trempe un orteil et finis par plonger dans le torrent, Lucie m’alimentant de trois, cinq, dix films d’un coup.

Et tout s’ouvre. Les regards foisonnants, les inventions sidérantes de cinéma me rendent la richesse du monde et le désir d’écrire.

Le choix des trois programmes devient, tout simplement, un portrait chinois de là où j’en suis en ce moment :

Eric Pauwels me libère de l’argent : mon film, je le ferai, même sans financements.

Andrea Santana et Jean-Pierre Duret de la plainte : Ta gueule ! Travaille !!!

Dominique Cabrera des frontières : la forme vient du cœur.

 

A.S. Labarthe : Je ne fabrique rien : je vole. Et j’attends que ça se transforme.


Photo © Julien Mignot

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