Depuis sa création en 2002, le festival international Doclisboa interroge le présent du cinéma comme espace de liberté, sans pour autant oublier son histoire. En refusant d'enfermer la pratique filmique dans des catégories, le festival cherche de nouvelles problématiques posées par l'exercice cinématographique et ses multiples formes d'engagement dans l'époque contemporaine. Doclisboa se veut un lieu international pour imaginer la réalité à travers de nouveaux modes de perception, de réflexion et d'action.
Doclisboa est un festival international de cinéma qui a pour ambition d'imaginer la réalité à travers de nouvelles formes cinématographiques de perception, de réflexion et d'action, plaçant la réalisation de films en dialogue avec son histoire, pour interroger le présent du cinéma. En 2022, Doclisboa a organisé la rétrospective La Question coloniale, dont la commissaire était Amarante Abramovici. Le titre du programme paraphrase Sartre, quelques réflexions sur la question coloniale... dans le cinéma. Nous nous sommes concentrés sur l'histoire récente, le continent africain et les anciennes colonies portugaises et françaises. Le point de départ étant la fin de la guerre d'Algérie – qui symbolise la fin des colonies françaises, habilement maintenues sous un régime néo-colonial – qui coïncide avec la décision de l'Estado Novo portugais de se lancer dans une guerre coloniale. Le voyage s'engage avec des cinéastes solidaires, et plus encore avec la naissance du cinéma africain. La question reste posée, comme Ousmane Sembène l'avait demandé à Jean Rouch : une fois que les cinéastes africains seront nés, les Européens cesseront-ils de faire des films sur l'Afrique ?