Après des études à l’Idhec, Denis Gheerbrant devient chef opérateur pour le cinéma (Jean-Pierre Denis, René Allio, Alain Bergala, Jean-Pierre Thorn). Il mène parallèlement un travail personnel de photographe. En 68 il rejoint le groupe de cinéma militant Cinélutte qui deviendra plus tard la société de production "Les Films d’Ici", qui produira presque tous ses films. Il tourne son premier film, "Printemps de square", en 1978, avec de jeunes parisiens d’un quartier du 15e arrondissement. Son travail de cinéaste s’inscrit dans la continuité du cinéma direct, mais à la première personne. Denis Gheerbrant filme seul et rencontre avec sa caméra des mondes, les autres, dans des relations suivies ou des rencontres fortuites. Son engagement humain politique l’entraîne vers ceux, souvent des jeunes gens, qui affrontent et subissent la violence sociale, ou simplement physique : "La Vie est immense et pleine de dangers" (1994) ; "Grands comme le monde" (1998), ou dans des explorations larges : "et la vie" (1991) ; "Le Voyage à la mer" (2002) ; "Après, un voyage dans le Rwanda" (2004). En 2009, "La République Marseille", suite de sept films, fait l’événement au festival Cinéma du réel. Cinq ans après sort sur les écrans "On a grèvé", film sur la lutte de femmes de chambres qui affrontent le deuxième groupe hôtelier d’Europe. Film après film son cinéma de la rencontre de l’autre s’affirme jusqu’au magnifique "Mallé en son exil". Le cinéma de Denis Gheerbrant dessine une ligne très singulière, dans la lignée de Jean Rouch ou de Johan van der Keuken, qui a largement influencé le cinéma documentaire.
Après des études à l’Idhec, Denis Gheerbrant devient chef opérateur pour le cinéma (Jean-Pierre Denis, René Allio, Alain Bergala, Jean-Pierre Thorn). Il mène parallèlement un travail personnel de photographe. En 68 il rejoint le groupe de cinéma militant Cinélutte qui deviendra plus tard la société de production "Les Films d’Ici", qui produira presque tous ses films. Il tourne son premier film, "Printemps de square", en 1978, avec de jeunes parisiens d’un quartier du 15e arrondissement. Son travail de cinéaste s’inscrit dans la continuité du cinéma direct, mais à la première personne. Denis Gheerbrant filme seul et rencontre avec sa caméra des mondes, les autres, dans des relations suivies ou des rencontres fortuites. Son engagement humain politique l’entraîne vers ceux, souvent des jeunes gens, qui affrontent et subissent la violence sociale, ou simplement physique : "La Vie est immense et pleine de dangers" (1994) ; "Grands comme le monde" (1998), ou dans des explorations larges : "et la vie" (1991) ; "Le Voyage à la mer" (2002) ; "Après, un voyage dans le Rwanda" (2004). En 2009, "La République Marseille", suite de sept films, fait l’événement au festival Cinéma du réel. Cinq ans après sort sur les écrans "On a grèvé", film sur la lutte de femmes de chambres qui affrontent le deuxième groupe hôtelier d’Europe.
Film après film son cinéma de la rencontre de l’autre s’affirme jusqu’au magnifique "Mallé en son exil". Le cinéma de Denis Gheerbrant dessine une ligne très singulière, dans la lignée de Jean Rouch ou de Johan van der Keuken, qui a largement influencé le cinéma documentaire.