Chine, l'usine du monde

« - Avez-vous conscience du circuit mondialisé du commerce ? » demande le cinéaste Wen Hai à un ouvrier d'une usine textile, dans La Pluie et le Beau Temps. C’est une question à laquelle ce Tours, détours, propose une réponse en trois films.

Aujourd'hui, le pays est la deuxième puissance économique mondiale. Ce développement économique, reposant principalement sur un développement massif de l'industrie et des échanges  au sein du système mondial et sur une main-d'œuvre peu chère, a, entres autres conséquences, multiplié les rejets de gaz à effet de serre du pays, qui représentent aujourd'hui plus de 25% des émissions à l'échelle mondiale.

Les films que nous vous proposons cette semaine s'abstiennent de poser des chiffres ou des conclusions, mais plongent chacun au cœur de l'un des rouages de cette gigantesque machine. Vous y découvrirez que le pays de Caux et la Chine entretiennent des relations commerciales, qui commencent dans les champs de lin français pour finir dans les dortoirs des ouvriers (La Pluie et le Beau Temps), qu'une plongée hypnotisante à l'ouvrage des machines des usines textiles offre une critique de l'aliénation (Haining). En bout de chaîne, Smog Town, suit deux employés municipaux dans leur lutte sisyphéenne contre la pollution environnementale, l'un des mots d'ordre du régime soucieux de redorer son blason sur la scène internationale.