Chronique d'une banlieue ordinaire
Durée : 56 minutesLe 26 septembre 1992, quatre tours du quartier du Val Fourré, à Mantes-la-Jolie, ont été détruites. Au printemps 1991, Dominique Cabrera avait proposé à certains des anciens habitants de revenir sur leurs pas. Ils parcourent leurs anciens logements en évoquant les souvenirs des années passées. Toute la vie de la cité HLM ressurgit, conviviale, et pour tout dire, heureuse.
J’ai vécu à Bois-d’Arcy entre mes six et mes dix ans. Mes souvenirs ont perdu de leur précision. Qui sait ce que le passé me réserve ?
Opposition entre la vie passée sur les bords de Marne avec ses guinguettes, ses promenades ou encore ses cinémas et le studio Méliès, et l'isolement de la banlieue des années soixante dont la population est au mieux logée dans des pavillons situés aux limites des aéroports, soit entassée dans des bidonvilles, soit dans des HLM, qui déshumanisent peu à peu le paysage.
Un jour j'ai été surprise par une image. Un détail. C'était un homme dans un chantier. Il était au bord du cadre, éloigné du centre de l'action. Le point n'était pas sur lui, on pouvait voir à travers son corps. Il semblait m'appeler. Mais je n'entendais pas sa voix. L'homme venait de loin. Jeté dans le ventre de la terre, il marchait en silence au milieu d'une construction qui gardait la trace...
Une enquête dans la ville pour interroger l’agression d’un jeune par un chauffeur de bus. Le Collectif Mohamed va à la rencontre des gens pour se demander quelles sont les causes et les effets de certaines formes de violence.
Chronique d'une banlieue ordinaire
Durée : 56 minutesLe 26 septembre 1992, quatre tours du quartier du Val Fourré, à Mantes-la-Jolie, ont été détruites. Au printemps 1991, Dominique Cabrera avait proposé à certains des anciens habitants de revenir sur leurs pas. Ils parcourent leurs anciens logements en évoquant les souvenirs des années passées. Toute la vie de la cité HLM ressurgit, conviviale, et pour tout dire, heureuse.
J’ai vécu à Bois-d’Arcy entre mes six et mes dix ans. Mes souvenirs ont perdu de leur précision. Qui sait ce que le passé me réserve ?
Opposition entre la vie passée sur les bords de Marne avec ses guinguettes, ses promenades ou encore ses cinémas et le studio Méliès, et l'isolement de la banlieue des années soixante dont la population est au mieux logée dans des pavillons situés aux limites des aéroports, soit entassée dans des bidonvilles, soit dans des HLM, qui déshumanisent peu à peu le paysage.
Un jour j'ai été surprise par une image. Un détail. C'était un homme dans un chantier. Il était au bord du cadre, éloigné du centre de l'action. Le point n'était pas sur lui, on pouvait voir à travers son corps. Il semblait m'appeler. Mais je n'entendais pas sa voix. L'homme venait de loin. Jeté dans le ventre de la terre, il marchait en silence au milieu d'une construction qui gardait la trace...
Une enquête dans la ville pour interroger l’agression d’un jeune par un chauffeur de bus. Le Collectif Mohamed va à la rencontre des gens pour se demander quelles sont les causes et les effets de certaines formes de violence.